Voici le poème de Geneviève Young qui nous mène vers tous les
possibles.
Le surnom que m’a donné ma mère
Était le papillon vert
Vert, pour ma pierre de naissance
Qui avait coloré mon essence
Quand mon œuf s’est posé
En chenille, je me suis transformée
Je me suis presque fait écraser
Mais à chaque fois, j’ai su ramper
J’ai mangé beaucoup de feuilles
Pour être plus forte lors des écueils
À plusieurs reprises j’ai mué
J’ai changé pour mieux avancer
Je me suis préparée un nid
Pour me reposer, avoir un répit
J’ai compris que lorsque j’arrête
C’est à ce moment que se vide ma tête
Bien au chaud dans ma chrysalide
Je suis devenue plus solide
J’ai choisi de m’emmitoufler
Pour mieux me métamorphoser
Mon cocon s’est ouvert
Je respirais au grand air
Grâce à ce processus naturel
Se fit l’ouverture de mes ailes
Depuis ce grand enseignement
Lorsque je vis des changements
C’est après trois ou quatre battements
Que je suis le rythme du mouvement
Je ne suis plus limitée par la peur
Je ne porte plus le rôle d’imposteur
Je bats fièrement mes ailes
Qui me guident vers l’éternel
Poésie d’une affranchie
Geneviève Young
GYN Éditions
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